Un roman sur les livres qui choisissent leurs lecteurs, et les chemins qu’on emprunte sans les chercher.
Il y a des romans qui ne font pas de bruit, mais qui résonnent longtemps. La fille qui lisait dans le métro de Christine Féret-Fleury est de ceux-là. On l’a lu comme on prend une rame sans savoir où elle nous mènera, avec curiosité, légèreté, et cette envie discrète d’être surpris.
L’histoire s’ouvre sur Juliette, une femme
réservée qui observe, chaque matin, les lecteurs du métro. Elle ne les connaît
pas, mais elle les devine à travers les livres qu’ils tiennent. Un jour, elle
pousse la porte d’une librairie un peu mystérieuse, et sa vie bascule, doucement, presque imperceptiblement.
Ce qu’on a aimé, c’est la délicatesse du
récit. Pas de grands drames, pas de rebondissements spectaculaires : seulement
des rencontres, des silences, et des livres qui circulent comme des messages
secrets. C’est un roman sur la transmission, les choix, et ces petits détours
qui changent tout.
On s’est laissées porter par cette ambiance
feutrée, par les personnages secondaires, un peu irréels, comme sortis d’un
conte moderne, et par cette idée simple mais belle : parfois, ce sont les
livres qui nous trouvent.
“Elle aimait les livres parce qu’ils ne
demandaient rien, sinon du temps.”
Une phrase qui nous a fait sourire, parce
qu’elle dit tout : la patience, la présence, et cette forme d’amour silencieux
qu’on partage avec les pages.
On vous recommande ce roman parce qu’il
parle des livres comme de compagnons de route, parce qu’il célèbre les détours
et les rencontres imprévues, et parce qu’en le refermant, on a eu cette
impression rare : celle d’avoir emprunté un chemin discret mais lumineux, celui qui mène à soi, par les livres des autres.

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