lundi 8 décembre 2025

Une parenthèse entre deux stations : La fille qui lisait dans le métro

Un roman sur les livres qui choisissent leurs lecteurs, et les chemins qu’on emprunte sans les chercher.


Il y a des romans qui ne font pas de bruit, mais qui résonnent longtemps. La fille qui lisait dans le métro de Christine Féret-Fleury est de ceux-là. On l’a lu comme on prend une rame sans savoir où elle nous mènera, avec curiosité, légèreté, et cette envie discrète d’être surpris.

L’histoire s’ouvre sur Juliette, une femme réservée qui observe, chaque matin, les lecteurs du métro. Elle ne les connaît pas, mais elle les devine à travers les livres qu’ils tiennent. Un jour, elle pousse la porte d’une librairie un peu mystérieuse, et sa vie bascule, doucement, presque imperceptiblement.

Ce qu’on a aimé, c’est la délicatesse du récit. Pas de grands drames, pas de rebondissements spectaculaires : seulement des rencontres, des silences, et des livres qui circulent comme des messages secrets. C’est un roman sur la transmission, les choix, et ces petits détours qui changent tout.

On s’est laissées porter par cette ambiance feutrée, par les personnages secondaires, un peu irréels, comme sortis d’un conte moderne, et par cette idée simple mais belle : parfois, ce sont les livres qui nous trouvent.

“Elle aimait les livres parce qu’ils ne demandaient rien, sinon du temps.”

Une phrase qui nous a fait sourire, parce qu’elle dit tout : la patience, la présence, et cette forme d’amour silencieux qu’on partage avec les pages.

On vous recommande ce roman parce qu’il parle des livres comme de compagnons de route, parce qu’il célèbre les détours et les rencontres imprévues, et parce qu’en le refermant, on a eu cette impression rare : celle d’avoir emprunté un chemin discret mais lumineux, celui qui mène à soi, par les livres des autres.

 

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