Sorti le 1er octobre 2025, Moi qui t’aimais de Diane Kurys est une œuvre délicate et audacieuse qui explore les dernières années du couple mythique formé par Simone Signoret et Yves Montand. Ce n’est pas un biopic classique, mais une évocation sensible, presque impressionniste, de leur relation marquée par la passion, la douleur, et une fidélité paradoxale.
Une fiction inspirée, pas une
reconstitution
Dès les premières scènes, le film annonce
sa posture : les acteurs sont montrés en train de se maquiller, comme pour
rappeler que ce récit est une interprétation, pas une imitation. Marina Foïs
incarne Simone avec une intensité retenue, une force intérieure qui affleure
dans chaque regard. Roschdy Zem, en Yves Montand, propose une lecture plus
sobre, parfois déroutante, mais toujours sincère.
Ce choix de mise en scène permet au
spectateur de se concentrer sur les émotions, les non-dits, les gestes
minuscules qui racontent une vie partagée.
Un amour cabossé, mais tenace
Le film revient sur les blessures du couple
: les infidélités, les absences, les colères. L’ombre de Marilyn Monroe plane,
sans jamais envahir le récit. Ce qui compte ici, c’est la manière dont Simone
Signoret a traversé ces épreuves, avec lucidité et dignité. Elle n’a jamais
voulu être une victime, et c’est cette posture qui donne au film sa profondeur.
Une œuvre à partager et à discuter
Moi qui t’aimais est un film qui invite à la conversation.
Il interroge les liens amoureux, le pardon, la liberté, le vieillissement, la
mémoire. Il peut toucher chacun différemment selon son âge, son vécu, ses
lectures. C’est une belle occasion de réfléchir ensemble à ce que signifie
aimer, rester, partir et à ce que l’on transmet, volontairement ou non.
Une musique en filigrane
La bande-son, signée Philippe Sarde,
accompagne le récit avec délicatesse. On y retrouve des échos de films passés,
et bien sûr, Les feuilles mortes, chanson emblématique d’Yves Montand,
dont le refrain donne son titre au film : Toi qui m’aimais, moi qui
t’aimais…
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