Les éditions quae propose un ouvrage, concis, complet et très précis, qui permet de faire le point sur cette nouvelle chimie dite « chimie issue du végétal » ou « chimie biosourcée ».
Celui-ci en analyse les divers aspects et montre comment les produits végétaux peuvent être une alternative, tout au moins partielle, à la pétrochimie.
L’utilisation massive des produits carbonés fossiles a permis un développement énergétique et chimique sans précédent. Mais charbon, gaz et pétrole, dont la ressource n’est pas inépuisable, provoquent également d’importants bouleversements sur l’environnement.D’autres sources énergétiques et de carbone doivent donc être recherchées pour remplacer au moins partiellement les produits fossiles. Les végétaux (matière agricole, bois, algues) pourraient constituer une véritable alternative, tant en ce qui concerne le secteur énergétique que celui des matériaux et autres produits dérivés du pétrole.
Substituer au pétrole une matière organique d’origine biologique, végétale, permet de considérer une nouvelle chimie dite « chimie issue du végétal » ou « chimie biosourcée ». Cette forme de chimie, ancienne à l’origine, est une chimie « douce », économe en énergie, peu polluante, dont le surcoût apparent n’est en fait que relatif.
Au sommaire:
La
bioéconomie, une économie de substitution
Chapitre 1. Qu’est-ce que la
biomasse végétale et d’où vient-elle ?
Qu’est-ce que la biomasse ?
La photosynthèse, source de matière végétale ?
Description des produits de la photosynthèse
Chapitre 2. La biomasse
peut-elle être utilisée en l’état ?
Quels sont les produits végétaux directement valorisables ?
Les acides gras, huiles et oléochimie
Les protéines
Les produits du métabolisme secondaire
Chapitre 3. La biomasse
peut-elle être source de molécules de base organiques ?
Les molécules de base de la chimie organique, les synthons
La chimie blanche, source de synthons
Quels sont les principaux synthons issus des végétaux ?
Les plastiques biosourcés
Les matériaux d’origine végétale
Chapitre 4. Biomasse verte vs
pétrole, quels sont les enjeux ?
Les bioraffineries
La biomasse, source d’agrocarburants ?
Chapitre 5. Quelles sont les
incidences de la chimie biosourcée sur l’environnement ?
Le cycle de vie des composés biosourcés
Le problème des déchets organiques et régénérations des sols ?
Quelles sont les incidences de la chimie biosourcée sur le climat
et le paysage ?
Chapitre 6. Quels sont les
aspects économiques et sociétaux de la chimie biosourcée ?
Quels sont les différents acteurs des filières de produits
biosourcés ?
Quelles en sont les contraintes économiques ?
Y a-t-il compétition des prix entre produits biosourcés / produits
issus de la pétrochimie ?
Les produits biosourcés vont-ils créer de nouveaux marchés ?
Quelles sont les politiques incitatrices des États ?
Les produits biosourcés vont-ils compromettre les équilibres
satisfaction alimentaire / produits industriels ?
Les produits biosourcés vont-ils créer de nouveaux emplois ?
Chapitre 7. Quelles sont les
voies de recherche à venir ?
Produire en quantité pérenne des bioproduits aux caractéristiques
recherchées par l’industrie
Assurer une régularité dans les rendements tant en quantité qu’en
qualité
Adapter l’outil industriel de transformation existant
Revoir et améliorer les techniques de modification des bioproduits
Rechercher des bioproduits à finalité industrielle pour des usages
de masse ou de niche à haute valeur ajoutée
Recourir peu ou prou à l’ingénierie génétique
Chapitre 8. Quelles plantes
cultiver ?
Chapitre 9. Que faire pour
valoriser les produits du végétal ?
Extraits:
- L'augmentation à venir des rendements en agriculture et la réduction du gaspillage des ressources alimentaires qui représenteraient d'après l'ONU près de 30 à 50 % de la production alimentaire mondiale, permettraient de récupérer ainsi des surfaces agricoles.
- Enfin, productions alimentaires et productions industrielles ne sont pas antinomiques sachant que de nombreuses plantes fournissent à la fois des produits alimentaires pour l'homme, pour les animaux et des produits industriels. c'est le cas du coton qui produit de l'huile, des tourteaux et des fibres. A court et moyen terme, il semble peu probable que la chimie biosourcée puisse détourner la production agricole exclusivement à son profit aux dépens de l’alimentation humaine. Même si, quelque renouvelable qu'elle est, la biomasse reste une ressource limitée et il se posera toujours la question de la hiérarchisation de ses usages dans le souci d'en limiter les conflits.
- L'augmentation à venir des rendements en agriculture et la réduction du gaspillage des ressources alimentaires qui représenteraient d'après l'ONU près de 30 à 50 % de la production alimentaire mondiale, permettraient de récupérer ainsi des surfaces agricoles.
- Enfin, productions alimentaires et productions industrielles ne sont pas antinomiques sachant que de nombreuses plantes fournissent à la fois des produits alimentaires pour l'homme, pour les animaux et des produits industriels. c'est le cas du coton qui produit de l'huile, des tourteaux et des fibres. A court et moyen terme, il semble peu probable que la chimie biosourcée puisse détourner la production agricole exclusivement à son profit aux dépens de l’alimentation humaine. Même si, quelque renouvelable qu'elle est, la biomasse reste une ressource limitée et il se posera toujours la question de la hiérarchisation de ses usages dans le souci d'en limiter les conflits.
Auteur: Jean-François Morot-Gaudry est directeur de recherche honoraire à l’Inra dans le domaine de
la biochimie et de la biologie végétale. Il est l’auteur d’ouvrages concernant
aussi bien la photosynthèse, le métabolisme azoté que la génomique. Il est
également membre de l’Académie d’agriculture de France dont il a été président
en 2011.
Editeur : Quae
Collection : Enjeux sciences
Date de parution : 02 mai 2016
Nombre de pages : 160
ISBN : 978-2-7592-2487-6
Pour consulter, le site de l'éditeur, cliquez ici.
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