Parfois, aimer son enfant ne suffit pas. Il faut aussi apprendre à le comprendre. C’est le cœur battant du film Ezra, réalisé par Tony Goldwyn, qui signe ici son retour au cinéma après plus d’une décennie consacrée à la télévision. Ce drame familial, teinté d’humour et de tendresse, explore les turbulences de la parentalité à travers le regard d’un père dépassé, d’un grand-père fantasque, et d’un enfant neuroatypique.
Une histoire
de liens et de fuites.
Max
Bernal (interprété par Bobby Cannavale) est un écrivain en reconversion, devenu
comédien de stand-up. Fraîchement divorcé, il vit chez son père Stan (Robert De
Niro), un ancien chef devenu portier, aussi excentrique qu’attachant. Max tente
de maintenir une relation avec son fils Ezra (William A. Fitzgerald), 9 ans,
porteur du syndrome d’Asperger. Mais les désaccords avec son ex-femme Jenna
(Rose Byrne) sur l’éducation d’Ezra deviennent insoutenables. Dans un geste
impulsif, Max décide d’emmener son fils dans un road-trip à travers les
États-Unis — une fuite autant qu’une quête.
Un casting
juste et émouvant.
Le
film brille par son interprétation. Bobby Cannavale incarne avec justesse un
père maladroit mais sincère. William A. Fitzgerald, lui-même neuroatypique,
apporte une authenticité rare au rôle d’Ezra. Robert De Niro, en patriarche
décalé, offre des moments de tendresse et d’humour inattendus. À leurs côtés,
Vera Farmiga, Matilda Lawler et Rose Byrne complètent un casting solide, tout
en nuances.
Une
représentation sensible de la neurodivergence.
Ezra ne cherche pas à expliquer l’autisme, mais
à montrer ce que cela implique au quotidien pour un enfant et son entourage. Le
film évite les clichés et donne à voir les émotions, les colères, les joies et
les incompréhensions qui jalonnent la vie d’un enfant porteur de TSA. Il met
aussi en lumière les maladresses des adultes, souvent animés de bonnes
intentions mais dépassés par la complexité de la situation.
Un voyage
initiatique, entre humour et douleur.
Le
road-trip devient le théâtre d’une transformation : celle d’un père qui apprend
à écouter, d’un enfant qui trouve sa place, et d’une famille qui tente de se
reconstruire. Le scénario de Tony Spiridakis, inspiré d’une histoire vraie,
mêle habilement comédie et drame, sans jamais tomber dans le pathos. On rit, on
s’émeut, on s’interroge.
Pourquoi le
voir en famille ?
Ezra est un film à voir avec en famille : un
récit qui invite à la réflexion sur la différence, la parentalité, les
émotions, et les choix éducatifs. Il ne donne pas de leçon, mais offre une
matière précieuse pour penser ensemble, avec tendresse et vérité.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire